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L’Algérie a-t-elle un futur ?

Encore 21 ans de pétrole et 54 ans de gaz...

C’est la question que pose en substance l’émission Le Dessous des cartes diffusée sur Arte le 5 octobre 2019. Est-ce une provocation, une attaque, un désir caché de journalistes du service public français ? Rien de tout cela, c’est ce qui rend le propos plus dangereux encore : il s’agit d’une projection à moyen terme des ressources et du potentiel économique algériens.

 

 

Et les informations sont sèches comme un coup de trique : 21 ans d’exploitation de pétrole avant extinction des puits, qui ont déjà 50 ans de pompage derrière eux, et 54 ans pour le gaz. La grande question devient : que va faire et devenir l’Algérie après ? Nous serons alors en 2040 et 2073.
En 2040 la production de pétrole se tarira, soit une bonne partie des ressources du pays, que l’on peut présenter comme mono-exportateur ou mono-producteur. Car l’économie algérienne tient sur deux jambes : l’une s’appelle Pétrole, l’autre Gaz. Et une jambe est plus courte que l’autre. Autrement dit, il reste 25 ans à l’Algérie pour reconvertir son économie, ce que les pays arabes producteurs de pétrole ont déjà commencé à faire avec les services, le nucléaire ou les investissements productifs à l’étranger. Mais l’Algérie n’est pas le Qatar ou l’Arabie saoudite : la rente énergétique est insuffisante pour être placée à l’étranger au bénéfice du peuple algérien, même si l’oligarchie en poste a placé une partie de « son » argent, détourné du trésor national, dans les banques étrangères... et donc françaises, mais là on touche à un point sensible, ce que souligne le président de l’Association de lutte contre la corruption, Djilali Hadjadj :

« Parlant des autorités françaises, il a fait remarquer que celles-ci détiennent toutes les informations, même sur les achats des produits de luxe et les transactions à travers la traçabilité des cartes bancaires. “Le transfert d’argent de la corruption vers la France est facilité par des banques françaises installées en Algérie, depuis une quinzaine d’années”, a-t-il ajouté. “Les politiques français ont entre les mains toutes les informations sur les crimes économiques commis en Algérie”, a asséné Hadjadj.

Interrogé sur les modalités de récupération de l’argent et des biens mal acquis, il a affirmé qu’il faut d’abord adhérer aux conventions internationales. “L’affaire n’est pas facile, notamment avec la résistance de certains pays comme le Canada, la Suisse, la France, les États-Unis, l’Allemagne où est déposé cet argent”, a-t-il expliqué. Selon lui, “ces pays ont ratifié les conventions internationales, mais ne manifestent pas beaucoup de volonté pour identifier et geler ces avoirs”. » (sudhorizon.dz)

Le Dessous des cartes, une émission de géographie économique et parfois politique, ne va pas jusqu’à la traçabilité de l’argent de la corruption de l’État algérien...
Question intermédiaire : l’hebdo d’Arte, qui avance des chiffres précis et alarmants, est-elle fiable ?

Jusqu’à présent, sous la direction de son précédent présentateur, on peut dire que oui. Elle se fonde sur des ouvrages de spécialistes universitaires qui sont cités juste avant le générique de fin. Depuis le remplacement de Jean-Christophe Victor, décédé en décembre 2016, LDDC s’est recentrée et laisse apparaître quelques fuites assez toxiques de bien-pensance. La présentatrice actuelle semble moins indépendante que Jean-Christophe Victor, qui n’était pas mal-pensant en soi, mais qui misait sur le factuel plus que sur la propagande occidentaliste, celle qui pollue la plupart des émissions ou reportages géopolitiques dans les médias dominants. Cependant, aujourd’hui, le factuel même peut poser problème à ceux qui ont mis la main sur l’information pour la réorienter : il suffit que le 20 Heures de France 2 fasse un sujet sur Gaza pour que le lobby israélien en France hurle à la désinformation.

 

 

Alors, l’Algérie a-t-elle vraiment encore 21 ans de pétrole et 54 ans de gaz au rythme actuel d’exploitation, sachant que ce rythme est déjà sur la pente descendante, faute d’avoir suffisamment investi dans le secteur énergétique et dans d’autres secteurs économiques depuis un demi-siècle ?

« L’Algérie détient 2,37 % des réserves mondiales prouvées de gaz naturel, contre pour le pétrole, 1 % selon certaines statistiques de janvier 2011, 12 milliards de barils selon la revue financière Gasoil, 1,5 % selon d’autres sources grâce aux techniques de récupération. Pour le gaz, elle se classe à la dixième position. Elle est bien loin de la Russie, classée première, qui détient, pas moins de 25,02 % soit 47570 milliards de mètres cubes des réserves mondiales, l’Iran, (15 %) le Qatar (10 %). Les réserves de gaz naturel qui étaient de 3300 milliards de mètres cubes à la fin de l’année 1990 ont connu une hausse importante dès le début de la décennie 1990 avec les grandes découvertes faites parallèlement à celles du pétrole. » (Le Matin d’Algérie)

Dans l’économie mondiale du gaz, l’Algérie se trouve à la croisée des chemins, avec des menaces qui surgissent de partout : le développement de la production de gaz russe, plus proche des Européens qui consomment toutefois 25 à 30 % de leur gaz chez les Algériens, la production bientôt rentable du gaz non conventionnel (gaz de schistes américain), la découverte des grands gisements polonais, et les fluctuations du prix du gaz qui représente 40 % des entrées en devises de l’Algérie. Sans parler de la situation sociale explosive en période de baisse du prix du gaz.

 

 

C’est pour toutes ces raisons que des experts avaient émis en 2011 la possibilité que l’Algérie devienne importatrice de gaz en... 2020 ! Ce qui n’arrivera pas. Donc les chiffres annoncés peuvent varier dans un sens comme dans l’autre.

Une étude des réserves établie cette fois-ci en 2018 dé-noircit le tableau des chiffres et prévisions :

« L’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) vient de publier une étude consacrée au secteur de l’énergie en Algérie. Dans ce rapport, l’EIA affirme que les réserves prouvées en pétrole, début 2018, de ce pays d’Afrique du Nord avoisinaient les 12,2 milliards de barils. Ces réserves classent l’Algérie à la 16e place mondiale, selon un rapport d’IndexMundi. Ceci, en plus des réserves non exploitées se trouvant dans les eaux territoriales du pays et environ 20.020 milliards de mètres cubes de gaz de schiste. L’étude publiée par l’agence américaine intervient en plein débat sur la crise économique en Algérie, apportant ainsi une note positive quant à l’avenir du pays. » (Sputniknews)

Cependant, la plupart de ces réserves récemment réévaluées ne sont pas aussi simples à exploiter : des investissements importants, notamment offshore, sont nécessaires. De plus, comme l’explique LDDC, une autre partie de ces réserves, dans le sous-sol cette fois, sont des schistes bitumineux, qui nécessitent là aussi une technologie de pointe et constituent un risque pour l’environnement, la fracturation pouvant contaminer les nappes d’eau phréatique.

 

 

Rien n’est gagné, mais rien n’est perdu

Tout n’est donc pas gagné pour l’Algérie, mais tout n’est pas perdu. C’est là où intervient le politique : l’instabilité intérieure depuis la fin des 20 ans de règne des Bouteflika et le jeu des chaises musicales dans l’armée, le renseignement et la Sonatrach ne militent pas pour un développement des investissements étrangers, au moment où la capacité d’investissement nationale est grevée par un déficit public alarmant.

En conclusion, l’Algérie doit déjà retrouver une stabilité politique pour rassurer les Européens – ses gros clients en achat de gaz, qui peuvent se tourner vers la Russie (malgré les menaces de l’OTAN et des USA) – et rassurer les investisseurs qui pourront ainsi réaliser une partie des infrastructures nécessaires pour prolonger la production de gaz et de pétrole, conventionnels ou pas. Mais le bât blesse encore ici : le pouvoir politique qui sortira de la confrontation entre le peuple et le régime, à laquelle on assiste depuis des mois, acceptera-t-il, devant son peuple, de céder un peu ou beaucoup de l’indépendance nationale sur son sol ? La modification de la loi sur le pétrole dans les années 2000 avait donné lieu à une volte-face de Bouteflika (le grand ami des Américains), qui avait ouvert grand les portes du sous-sol national au très avide Oncle Sam avant de faire marche arrière sous la pression médiatico-politique.

Devant les dates butoir annoncées (2040 et 2070), malgré des efforts réels de diversification et de réindustrialisation, le développement économique s’est perdu dans les sables de la « fragmentation du pouvoir » :

« “La vague de libéralisation des années 1980 a donné naissance à deux économies privées. Une informelle, dans laquelle se réfugient les Algériens qui cherchent un supplément de revenu grâce à des activités précaires telles que l’organisation de la circulation des bus. Et l’autre, formelle, qui a permis l’enrichissement de nombreux hommes d’affaire proches du pouvoir”, explique le politiste Thomas Serre. Ce qui ne surprend guère quand on sait que le Conseil national des privatisations, alors en charge de la reconfiguration de l’économie, était sous le contrôle direct du gouvernement de l’époque. Cet héritage est encore très fort aujourd’hui : le Forum des chefs d’entreprise (FCE), organisation patronale qui rassemble les principaux dirigeants d’entreprise du pays, est placé sous la houlette d’Ali Haddad, un proche du frère de l’actuel président, Saïd Bouteflika. Ce Forum jouit d’une influence et d’un prestige important dans les cercles du pouvoir d’Alger.

“Résultat : les crédits d’impôt qui ont été massivement distribués au secteur privé ces dernières années (+ 15 % en 2017 après + 10 % en 2016) ont contribué à enrichir des capitalistes qui détournent le processus de réindustrialisation à leur profit en préférant faire affaire grâce aux importations. Cela s’est vu notamment dans le secteur automobile”, regrette Thomas Serre, qui vient de publier un ouvrage intitulé L’Algérie face à la catastrophe suspendue (Les Editions Karthala). Cette fragmentation du pouvoir entre la présidence, le gouvernement, l’armée, la Sonatrach, l’ancien parti unique (FLN) ou encore le FCE – qui compte des intérêts divergents en son propre sein – complique inévitablement la mise en place d’une politique économique et industrielle cohérente. » (Alternatives économiques)

Même si l’article d’Alternatives économiques a été publié le 15 mars 2019, avant la destitution définitive des frères Bouteflika (les 2 avril et 4 mai 2019) sous la pression de la rue et des organes de sécurité, il reste structurellement valable. Notons que sous Boumédiène, un effort d’industrialisation avait été effectué sur le modèle soviétique (industrie lourde avant tout) mais avait abouti à un fiasco. Plus tard, sous le règne de Bouteflika (1999-2019), l’effort avait porté sur le développement de l’industrie légère (de biens de consommation) mais la chute des cours du pétrole depuis 2004 avait mis un terme à cet effort de diversification économique.

 

 

Cette diversification ne pourra se faire que si les clans proches du pouvoir qui profitent des importations sont démantelés, car ces derniers profitent de la pénurie de biens de consommation courante et n’ont aucun sinon peu intérêt à voir une production nationale assécher leurs juteux business. C’est l’équation qui donne mal à la tête au nouveau pouvoir algérien – s’il est nouveau – qui sortira de la confrontation actuelle.

 

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Le tourisme fait partie des possibilités de développement, avec 1600 km de côtes sur des paysages magnifiques

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97 Commentaires

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  • #2306647
    Le 25 octobre 2019 à 20:43 par Pastèque Philippe
    L’Algérie a-t-elle un futur ?

    Grâce à la sauce algérienne il y aura peut-être un moyen d’amortir les pertes. A creuser..

     

    Répondre à ce message

  • #2306783
    Le 25 octobre 2019 à 22:42 par Snake Plissken
    L’Algérie a-t-elle un futur ?

    Oui elle a un futur,le même que le Kosovo c’est à dire la mafia d’état + les islamistes + bientôt la plus grande base US d’Afrique et peut-être du monde...

     

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    • #2306939
      Le Octobre 2019 à 01:13 par fajs
      L’Algérie a-t-elle un futur ?

      Le Général De Gaulle a donné sont indépendance à l’Algérie, pour évité que ce territoire ne soit pris par les Américains.
      [ Les Algériens auraient pu continuer à le faire fleurir, mais non... ! le FLN en a décidé autrement ! ]

       
    • #2307077
      Le Octobre 2019 à 09:33 par Yjack
      L’Algérie a-t-elle un futur ?

      Islamistes ceci islamistes cela... C’est de la télé ça, ça veut dire quoi islamistes ? Jamais quelqu’un ne l’a expliqué clairement, c’est un foure tout ou tu met tout ce qui te dérange chez les musulmans et dans l’islam. Je préfère les musulmans "imparfait" qui admettent leurs imperfections plutôt que ceux qui se croit parfait et "retire" des obligations ou interdictions pour coller à leur manière de pratiquer..... Le peut de pays qui gouvernent avec les lois religieuses sont les plus sécuritaire (arabie, Émirats, Malaisie, etc), ce sont des faits, avis aux cartésiens et autres "je crois que ce que je vois". Et me parlez pas de "niveau de vie" ou de "modernité" , tout ne tourne pas autour de l’argent et la gay pride.

       
    • #2308547
      Le Octobre 2019 à 04:31 par Pelagia
      L’Algérie a-t-elle un futur ?

      À Yjack, qui dit :

      "Islamistes ceci islamistes cela... C’est de la télé ça, ça veut dire quoi islamistes ?"

      Demande aux survivants du Bataclan.

      Puis qui dit aussi :

      " Le peut de pays qui gouvernent avec les lois religieuses sont les plus sécuritaire (arabie, Émirats, Malaisie, etc)"

      C’est ça, Yjack, t’as raison, les monarchies du golfe sont sécuritaires... mais sur leur propre sol, pas sur le sol des pays occidentaux car leur pétrole a longtemps servi à financer Alqaida ou autre groupe "fourre-tout"... pour reprendre ton expression.

      L’islam de la sécurité intérieure, en tout cas celle qui est porteuse de sens, était celui qui faisait ouvertement la guerre à l’Occident parce qu’il appliquait le principe de la "pax romana" : un abord, un "limes", en état de guerre permanente, mais encerclant un territoire pacifié et prospère que le projet civilizationnel musulman cherchait à accroître. Voilà les vraies terres d’islam, et pas le morcellement de territoires corrompus que nous avons depuis le la fin de l’empire ottoman (fi qui entraîne la fondation de la Palestine mandataire britannique, ce qui n’a rien de banal). La santé moral et l’honnêteté politique, l’islam et la chrétienté les ont perdues il y a longtemps. Alors, Yjack, désolé, mais tes Émirats et ton Arabie sont pourris jusqu’à la moelle, ne t’en déplaise.

      Quant à moi, en tant qu’homme de l’Occident, je conçois parfaitement que l’Islam, les Huns ou les Mongols viennent frapper aux portes de l’Europe, aguerris et armés jusqu’aux dents. Un envahisseur il faut le combattre et le chasser de la patrie, mais il n’y a pas de reproche à lui adresser à partir du moment qu’il vient à visage découvert et qu’il annonce ses intentions. Dans le cas de l’islam cette situation de transparence et de noblesse d’esprit est finie depuis longtemps. Les pays musulmans ont été violés, souillés et corrompus par la finance autant que l’Occident lui-même... si ce n’est plus.

      Conclusion : Yjack, si tu étais un musulman lucide tu reconnaîtrais tout cela et tu ne viendrais pas ici nous citer l’Arabie comme modèle sécuritaire. C’est l’hôpital qui se fout de la charité.

       
  • #2307062
    Le 26 octobre 2019 à 09:00 par G22
    L’Algérie a-t-elle un futur ?

    La France a elle un présent avec une dette qui dépasse les 100% du PIB.
    Pourquoi vous vous focalisez sur l’Algérie, laisser se pays tranquille et mêlez vous de se qui vous regarde.
    Coluche avait raison "il y a que les français qui dansent les pieds dans la merde"

     

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    • #2307148
      Le Octobre 2019 à 11:10 par jeandelalune
      L’Algérie a-t-elle un futur ?

      la France a un passé, c’est déjà ça

      Concernant sa dette, disons qu’elle a du AUSSI financer ces cinquante dernières années, une politique dont ont profité, entre autres, les deux million cinq cent mille algérien qui y vivent et de ceux qui ayant vécus en France sont retournés en algerie

      concernant la non ingérence,
      Centre Culturel d´Algérie en France. Paris, Document, 333.82 BOU / 9496. http://www.cca-paris-biblio.com.
      “Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère Sud pour aller dans l’hémisphère Nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la Victoire.”.

      enfin, concernant la citation de Coluche ( non sourcée ) pouvez vous nous en préciser, de votre point de vue, l’utilité ?

       
    • #2307761
      Le Octobre 2019 à 22:49 par Auri
      L’Algérie a-t-elle un futur ?

      Toujours aussi aimables ceux-là... C’est vraiment mystérieux l’intérêt qu’on porte à votre pays, hein ? Oh mais ne serait-ce pas parce qu’il y a des millions d’algériens en France par hasard ? Je me demande...

       
    • #2307915
      Le Octobre 2019 à 10:17 par Praxis
      L’Algérie a-t-elle un futur ?

      La dette de la France se sont les dépenses sociales et les algériens en sont en partie responsables...les Français d’aujourd’hui payent suffisamment cher le passé colonial de leur pays... quand à l’indépendance c’est une victoire politique donnée par De Gaulle au FLN, la victoire militaire était française.

       
    • #2308550
      Le Octobre 2019 à 04:53 par Pelagia
      L’Algérie a-t-elle un futur ?

      "les Français d’aujourd’hui payent suffisamment cher le passé colonial de leur pays"

      Non, ce que les Français payent c’est le simple fait d’avoir été alliés des Américains pendant la Seconde Guerre mondiale. La haute finance, dont le fer de lance était aux États-Unis, voulait décoloniser et ensuite submerger l’Europe d’Africains et Asiatiques. Et elle a obtenu gain de cause.

      L’Algérie a été beaucoup plus longtemps colonisée par la Turquie... pendant des siècles… et la Turquie ne déborde pas d’immigrés algériens… alors arrêtons de gober cette bonne vieille propagande qui ne vise qu’à faire en sorte que les Européens voient leur lucidité et leur capacité de révolte complètement court-circuitées par un ridicule sentiment de culpabilité.

       
  • #2307076
    Le 26 octobre 2019 à 09:33 par hanane
    L’Algérie a-t-elle un futur ?

    Savez-vous ce qui se rapporte en Algérie à propos de la suspension de la signature du contrat entre Sonatrach et la multinationale Total ? : "Ou vous signez où c’est daech".

    Oh mais bien sûr, c’est de la propagande FLN.

     

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    • #2307248
      Le Octobre 2019 à 12:44 par Yjack
      L’Algérie a-t-elle un futur ?

      Propagande... Ou pas. L’un et l’autre son possible, par contre je souhaite "bon courage" aux daech-chien, même si je ne souhaite pas la guerre du tout, ya moyen de se faire décalquer en Algérie, ça va pas être la même. Voir le budget consacrer à la défense depuis 60 ans. Abracadabra, plus de daech ? Et d’un coup il en pousse comme des fleurs ? Ou bien Il sont en stand by dans une station balnéaire ? L’Algérie a du boulot devant elle, laissons la bosser et faire quelques choses de bien.

       
  • #2307326
    Le 26 octobre 2019 à 14:06 par Ali
    L’Algérie a-t-elle un futur ?

    Leurs frères Tunisiens seront là pour les guider. Les nostalgiste de l’Algérie française get out.

     

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    • #2307332
      Le Octobre 2019 à 14:09 par Titus
      L’Algérie a-t-elle un futur ?

      Les nostalgiques de l’Algérie française, ce sont tous les Algériens qui vivent en France et préfèrent être soumis à la république française plutôt que de vivre libres dans leur pays d’origine.

       
    • #2307377
      Le Octobre 2019 à 14:47 par hanane
      L’Algérie a-t-elle un futur ?

      Oui, au fond. On pourrait voir les choses comme cela. Merci la France d’avoir débarqué en Algérie en 1830 !!!. Le rsa plutôt que le massacre.
      Perso. j’aurais choisi le combat et la mort comme ma pas très lointaine ancêtre chef de guerre Lalla Fatma N’Soumer.

       
  • #2307340
    Le 26 octobre 2019 à 14:16 par Fascagat pauvret drôlé
    L’Algérie a-t-elle un futur ?

    L’Algérie a-t-elle un futur ?
    Oui avec les visas, nos allocs, les retraites de faux harkis qu’ils nous piquent , les soins carte vitale, le RSA qu’ils envoient au bled, les indemnités chômage, compte Ameli ,plus tout le shit qu’ils vendent en France, sans oublier les arnaques ,les cambriolages et les vols de voitures , oui, ils ont encore un futur plus pérenne que celui des agriculteurs français, que les commerçants, artisans, libraires et les infirmiers français !

     

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  • #2307367
    Le 26 octobre 2019 à 14:37 par hanane
    L’Algérie a-t-elle un futur ?

    Des gens sérieux m’ont dit que le clan Bouteflika était sur le point de s’approprier les puits de pétrole, le gaz, les mines d’or, et autres richesse et ceci, en cheville avec des associés étrangers, ce qui n’est pas difficile à admettre vu que eux seraient incapables de s’en sortir tous seuls.
    De fait, ces salopards avaient déjà capté à leur profit et celle de leur clientèle toutes les richesses du pays derrière le paravent de l’Etat jusqu’à ce que les luttes de clans soient arrivées à un tel paroxysme que la conspiration du silence a fini par voler en éclats.
    Ne vous moquez pas, les méthodes grossières de ces gens-là ont servi à rendre visibles leurs manigances mais ceux d’Occident en revanche ont des moyens autrement plus subtils d’arriver aux mêmes fins.

     

    Répondre à ce message

  • #2307467
    Le 26 octobre 2019 à 16:15 par Chat noir
    L’Algérie a-t-elle un futur ?

    L’Algérie a-t-elle un futur ?
    De la part d’un lecteur algérien de Soral, c’est non.

    Les chiffres parlent d’elles-mêmes, soit le pays intègre une union régionale viable apte à lui offrir l’élite intellectuelle et politique manquante pour diriger sa masse démographique inculte, soit c’est retour à la case départ, à savoir le paléolithique.

    Ce pays n’est pas un État-nation, il n’a aucune base culturelle sur quoi reposer, sa seule raison d’être est la France, cette dernière ayant pris bagage été 62, le compte à rebords était déjà entamé, tôt au tard cette anomalie politique va s’écrouler sous le poids de ces propres contradictions, et il n’y aura plus de pétro-dollars pour acheter la paix sociale, il ne restera plus que la prière, d’ailleurs les gens ne font que ça hormis d’enfanter leurs cousines.

     

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    • #2307749
      Le Octobre 2019 à 22:30 par Déraciné
      L’Algérie a-t-elle un futur ?

      Un lecteur algérien ! A vous lire on pourrait penser le contraire ou que ça fait longtemps que vous n’avez pas mis les pieds dans votre pays. Vos connaissances sont désuètes et font clichés...
      Êtes vous vraiment algérien ?

       
    • #2307802
      Le Octobre 2019 à 00:55 par Chat noir
      L’Algérie a-t-elle un futur ?

      @Déraciné

      Détrompez-vous, je suis bel et bien Algérien, ce pays, je n’ai connu que ça, contrairement aux binationaux de France, cette minorité parasitaire utile qu’à emmerder les locaux pendant l’été avec leur air hautin du haut de leurs allocations familiales.

      Dites-moi, en quoi mon commentaire vous est-il paru cliché ? Avez-vous mis les pieds dans le cauchemar qu’est l’Algérie profonde ? Connaissez-vous la réalité sociologique de cette contrée ? N’importe quel concitoyen ayant un minimum de connaissances et d’honnêteté aurait répondu pareillement.

       
    • #2307914
      Le Octobre 2019 à 10:16 par Vis en Algérie
      L’Algérie a-t-elle un futur ?

      @Chat noir

      Je ne vois vraiment pas de quoi vous parlez. Je vis en Algérie, et je n’ai jamais vu ce que vous dites de l’Algérie.

      Je sais que ce n’est pas la vie en rose mais de là à dire que l’Algérie n’a aucune élite, c’est un peu fort comme même. La république démocratique populaire d’Algérie peut être une abomination à l’état actuelle mais si on peut la réformer elle peut devenir une nation assez forte. En effet son sol est très riche et avec la bonne organisation, son peuple peut faire de grande choses.

      Je ne sais pas comment, mais vous me donnez l’impression que vous faite partie de ceux qui pensent que nous devrions copier le système occidentale pour notre développement. Alors que pour ma part, je pense qu’il faut s’organiser autrement. Justement ER montre très bien les limites et les inconvénients de ce système.

       
    • #2308374
      Le Octobre 2019 à 20:17 par Deep roots
      L’Algérie a-t-elle un futur ?

      Chat noir, que faites vous de positif pour votre pays ?
      Des gens œuvrent eux, 60 ans d’indépendance après 130 ans de soumission c’est pas évident forcément.
      La France n’a toujours pas digérée l’occupation allemande et toutes ses conséquences.
      Rajoutez à ça l’époque actuelle est sa complexité.

       
    • #2308693
      Le Octobre 2019 à 11:07 par Ab
      L’Algérie a-t-elle un futur ?

      @Chatte Noire. Encore une marochienne hein ? C’est jouissif de vous voir baver ainsi hahahaha.

       
    • #2308951
      Le Octobre 2019 à 16:15 par Pelagia
      L’Algérie a-t-elle un futur ?

      "La France n’a toujours pas digérée l’occupation allemande et toutes ses conséquences"

      Ce que la France n’arrive pas à digérer c’est que les Allemands l’ont libérée pendant quatre ans et que 1944 ce n’est rien d’autre qu’un retour à la case départ : la prosternation devant la finance internationale et, cette fois pire encore, devant la puissance militaire atlantiste. Alors si la France n’a pas été occupée c’est bel et bien pendant la période 40-44.

      — Quelle Wehrmacht reviendra maintenant pour à nouveau libérer la France ?

      — Quelle armée française ira maintenant en Algérie pour l’intégrer à nouveau, en tant que département français, dans sa propre continuité territoriale de Marseille à Alger ?

      — Ou, pour rester dans la sphère musulmane et ne pas refaire de l’Algérie le satellite d’un pays européen… Quel islam un tant soit peu chevaleresque, comme celui de certaines périodes du Moyen Âge, reviendra maintenant pour rendre à l’Algérie un destin que les Algériens concevraient comme réellement algérien ?

      Ces trois questions prennent leur source dans la vraie problématique qui nous tourmente en ce XXIe siècle que nous vivons. La réponse est la même pour les trois questions, mais cette réponse, c’est-à-dire la solution au problème, je ne l’ai pas.

       
  • #2307893
    Le 27 octobre 2019 à 09:09 par anonyme
    L’Algérie a-t-elle un futur ?

    Les Algeriens se complaisent dans leurs incivilités proverbiale et leurs auto suffisance énergétique... et préfère aller immigrer à l’étranger et aller en Algérie pendant les vacances scolaires et crier viva l’Algérie à l’étranger....

     

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  • #2308853
    Le 28 octobre 2019 à 14:22 par El kino
    L’Algérie a-t-elle un futur ?

    L’Algérie a dépensée son temps et son argent dans une chimère de domination régionale dont la réalisation passe par l’affaiblissement des voisins.
    Cette stratégie basée sur une aisance financière liée aux revenus pétro-gaziers et sur une propagande communisto-nationaliste au travers d’un roman national exaltant l’orgueil des Algériens.
    Donc entre utopie et rêve de grandeur, L’Algérie à bâtie un régime purement néo colonialiste ou une caste de corrompu plus que siniques à gaspillé sciemment toutes les ressources non pas pour remplir les objectifs affichés mais pour privatiser les ressources et assurer aux descendants de cette caste un train de vie princier aux antipodes de la pseudo république démocratique et populaires D’Algérie !
    Mais la faute la plus grave aura était de mener une guerre au Maroc via le Polisario car au final c est L’Algérie le pays le mieux doté qui craque pour la seconde fois financièrement et se retrouve à nouveau aux portes du FMI en quasi cessation de paiement.
    Mais le plus grave c est qu’aujourd’hui après 60 ans les décideurs Algérien n’ont bâti aucune économie ! L’Algérie est une épicerie quand les pays africains professionnalisent leurs économies
    Pour résumer le mirage d une algerie puissante et dominante avec toute l arrogance que cela comporte viens à nouveau d être pulvérisé par la réalité d une Algérie pauvre sous développée et quasi sans avenir si elle n’abandonne pas cette chimères pour travailler de concert avec ses voisins.

     

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